Les voisins n°4: un couple et 2 enfants

Ils habitent juste en face de chez moi sur un terrain qui surplombe ma maison.

Monsieur est un peu bourru (cf broyage du papier comme accueil) . Madame parle beaucoup.

C'est le genre de voisin que tout le monde aime ! qui passe sa journée à espionner vos moindres gestes et qui .... adore colporter : vrai ou faux peu importe, ce qui compte c'est d'alimenter les ragots.

Madame ne parle pas, elle hurle, dirige son mari, met en avant leur situation au sein du village (lui, employé communal, elle femme de ménage) et demande toutes les 30 secondes à son mari de confirmer ses dires.

Bref, en général, au bout de 5 minutes de conversation avec eux, c'est les céphalées assurée et c'est vite lourd : aucune retenue et on vous coupe la parole à tout va.

Vivre en face de chez eux, c'est comme faire partie de leur famille car vu le volume sonore de leurs entretiens et bien c'est comme si vous participiez à la conversation. C'est d'ailleurs comme cela que j'ai appris qu'elle comptait nous mettre au pas !

Bref, c'est aussi par eux que j'ai commencé à être mise au courant des rumeurs qui circulaient sur nous et de leur origine : mes voisins n°5 (the last but not the least !)

Madame a commencé par nous demander si nous étions propriétaires et puis de quoi exactement : de la maison? du terrain?

Quand je lui ai dit que c'était les 2, elle a fait l'incrédule, a tergiversé sur la superficie du terrain (pour elle, je ne pouvais être propriétaire que d'une infime partie). Elle a fini par me demander à voir l'acte de vente et si j'étais sur que c'était légal car elle avait entendu le contraire.

J'ai trouvé cela culotté mais je suis assez réservée et de toute façon, c'est difficile d'en placer une.

Elle m'a dit que mes voisins n°5 colportés beaucoup de choses sur nous, mais que bien sur elle, elle nous avait défendue !

J'ai voulu en savoir un peu plus et là, ça a été la douche froide.

Il disaient être propriétaire du terrain et de la maison, que nous étions des squatters, des romanichelles, que nous allions être expulsés par les gendarmes. De toute façon, il suffisait de nous regarder : avec ma petit 205, notre vieux fourgon et nos conditions de vie (un robinet d'eau froide sans électricité) ce ne pouvait être que vrai.

Un autre voisin l'avait un peu fait réfléchir en lui disant "Quand même pour des squatter, je trouve qu'ils travaillent beaucoup ! "

Et c'est là que ça a donné du sens à certains comportements que nous ne comprenions pas : des gens  qui passaient devant chez moi en nous dévisageant sans répondre à nos bonjours , des remarques style "de toute façon, ils vivent dans une maison insalubre ".

Pour en revenir à mes voisins n°4, ils ont commencé à vouloir envahir notre lieu de vie et tous les prétextes étaient bons : visiter la maison (ça, pourquoi pas cela faisait 30 ans qui la voyiez fermée donc ça a été fait), venir s'occuper de mes animaux ( quelques chèvres naines et moutons nains d'ouessant), entamer des conversations fleuves, descendre leur chien en le laissant uriner contre ma porte et déféquer sur toute le devant de ma propriété (bonjour les odeurs en plein été).

Mon ami avait déjà fait une petite allusion subtile sur ces pratiques canines mais sans résultat.

Au début, c'était une fois par jour et très vite c'est passé à 3 fois/jour.

On a tenu 1 an et demi et puis un jour, lors du rituel canin, ( après avoir ramassé plus d'un 30aine de déjection canine la veille), mon ami a demandé à Monsieur d'arrêter sa pratique en lui signalant que ce n'était pas très sympathique pour nous.

Du jour au lendemain , le comportement de toute la famille a changé. Le bonjour n'était plus de mise ni de la part des parents ni de celle des enfants et le harcèlement a commencé : hurlements à n'importe quelle heur (avec une prédilection pour mes jours de repos), projection de cailloux dans les véhicules et les carreaux en passant la tondeuse, coup de klaxons intempestifs et vitesse excessive  en passant devant la maison. Et bien sur en parallèle, leur espionnage s'est intensifié.

Bien évidemment, Madame ne s'est pas gênée pour nous dénigrer et .... comme c'est bizarre, nous l'avons vue à de nombreuse reprises chez nos voisins n°5, ceux contre qui elle nous avait défendu bec et ongles !

Comments

[mariejournaliste]

Bonjour

Je suis journaliste pour M6 et je prépare un reportage sur les conflits de voisinage. J'aurais aimé savoir si votre situation délicate perdurait aujourd'hui encore. Si c'est le cas, et que vous souhaitez en parler, n'hésitez pas à me contacter: mariejournalistetv75@gmail.com

A très bientôt.

Marie-Alix Brucker